+33 4 50 22 14 02
Echappements Chabord > Automobile > Echappement Matra MS630

Echappement Matra MS630

A la demande du client nous avons réalisé l’échappement comme à l’époque.

Néanmoins nous avons utilisé des outils modernes, scannage ( bras hexgagon ) puis redessiné en CAO l’échappement en respectant les informations que nous avons eu en notre possession ( photos, plans d’époques…).

En effet, la proximité des tubes de châssis avec le moteur impose une grande rigueur dans la position spatiale des tubes d’échappement.

Le design de l’échappement a débouché sur un outillage spécifique qui a permis de matérialiser les tubes dans l’espace.

En partant des feuilles d’aciers épaisseur 10/10e, nous avons réalisé les tubes spécifiques en fonction des plans MATRA.

Dans le cintrage des tubes, nous avons utilisé une technique de l’époque :

cela consiste à remplir et tasser du sable de fonderie dans le tube puis le boucher aux extrémités.

Ensuite le tube est chauffé au chalumeau puis cintré en respectant des gabarits spécifiques. Les tubes sont ensuite remis en conformité en terme de circularité, puis polis avec une roue abrasive.

Ce mélange de techniques d’époque et moderne est la seule solution pour réaliser ce travail d’exception.

Historique

Ce projet est  une ré-édition qui reproduit la MS 630-03 telle qu’elle a participé aux 24 Heures du Mans 1968 aux mains de Henri Pescarolo et Johnny Servoz Gavin.

Le chassis de la MS 630-03 existe toujours mais elle a été transformée en barquette en 1969.

 Au Mans 1968, le V12 Matra participe pour la première fois aux 24 heures.

Personne ne pense que le V12 de F1 tiendra la distance et Matra n’a engagé qu’une seule voiture.

 La course a lieu exceptionnellement en septembre suite aux “évènements de Mai”

Donc il pleut beaucoup et l’essuie glaces tombe en panne dés le début de la course. Il ne sera pas réparable.

 Mais les jeunes pilotes se donnent et, bonne surprise, à la nuit tombante la voiture est deuxième au général.

On commence à beaucoup parler du son de son moteur qui tranche totalement sur les V8 Ford, Alfa et Porsche.

Même le V12 Ferrari des 250LM parait terne à côté.

Il faut dire que Lagardère a demandé spécifiquement à ce que soit utilisé l’échappement donnant le son le plus aigu.

(pas forcément le plus de chevaux)

 A 1 heure et demie du matin, Servoz n’en peut plus de conduire en aveugle sous la pluie battante et veut laisser tomber.

Comme la voiture est toujours deuxième, Lagardère réveille Pescarolo qui accepte de reprendre le volant.

C’est ce jour là qu’est née la légende de Pescarolo l’homme courageux qui accepte un risque insensé.

(En fait Servoz n’a pas démérité mais l’histoire simplifie tout)

Il continuera de pleuvoir toute la nuit.

Servoz assure les relais du petit matin – toujours sous la pluie et sans essuie glaces – et à 11 heures, après presque 21 heures de course, la voiture est toujours deuxième au général.

 Mais Pescarolo roule sur les débris d’une voiture accidentée, le pneu se dégonfle, puis se disloque dans les Hunaudières et crée un court circuit, puis un incendie.

 Depuis 1950 et Louis Rosier on n’avait pas vu une voiture française se battre pour le scratch au Mans.

 La légende Matra se constitue ce jour là : le son du V12, le courage de Pescarolo, le renouveau du sport automobile français.

Caractéristiques

Matériaux : acier doux 10/10e

Longueur tube primaire : 1000mm

Motorisation : MATRA V12

Architecture : 6-3-6

Documents : photos et plan d’époque

Quelques photos...